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Le tracking d’asset à l’international : quelle technologie pour quel cas d’usage ?

6 février 2024

Qu’il s’agisse de se faire livrer des petits colis, des véhicules ou encore des matières premières en provenance de l’étranger : les solutions de transports ne manquent pas. Et la nouveauté par rapport à ce que vivaient nos prédécesseurs, c’est que désormais nous pouvons connaître la localisation des objets en temps réel grâce à l’IoT et plus particulièrement, l’IoT cellulaire.

Certaines solutions de tracking par lecture de code barre permettent déjà de suivre des colis et du courrier. Toutefois, elles nécessitent une action de la part d’un technicien aux différentes étapes parcourues par l’objet, notamment le scanne du code d’identification. Les technologies IoT, elles, permettent d’aller plus loin et de savoir en temps réel où se trouve le bien en question, sans aucune action humaine.

Il existe de nombreux cas d’utilisation du suivi d’actifs, qui couvrent aussi bien la sécurité des biens de valeur que la sécurité des personnes.

Le tracking d’asset : divers cas d’usage

1. Iot adapté à toute les tailles d’objet

Les technologies IoT font fi de toute considération de taille lorsqu’il s’agit de tracking d’asset. Des solutions existent aussi bien pour suivre une voiture , une palette de pièces détachées automobiles voire même un conteneur embarqué dans un avion ou sur un bateau.

Les intérêts divergent en fonction de l’objet bien sûr. Dans le cas du suivi de pièce détachées, il peut s’agir d’organiser l’assemblage d’une voiture et s’assurer de se faire livrer toutes les pièces en même temps sans avoir besoin de stocker des éléments en attendant les autres. Dans le cas du tracking de conteneur ou de voiture, cela peut être de nature assurantielle et garantir de pouvoir identifier et suivre l’objet où qu’il se trouve même s’il a été maquillé (à travers un changement de plaque ou de numéro d’identification).

Le choix entre l’utilisation d’une technologie IoT, qu’il s’agisse du LTE-M, de la 4G ou de la 5G ne fait pas selon la taille de l’objet à suivre ; mais bien sur les spécificités techniques de l’usage qui en est attendu. Dans les cas précités, ce sont des combinaisons de technologies 4G et LTE-M qui sont généralement utilisées.

2. Sur terre ou en mer

Certaines assurances ont commencé à proposer des offres de facturation en fonction du nombre de kilomètres parcourus. Il s’agit d’un business model « Pay as you drive » (payer en fonction de votre utilisation au kilomètre). L’utilisation d’une solution IoT vient en complément des informations fournies par le compteur de la voiture.

Dans le secteur du luxe, l’anonymisation des cartons d’emballage est clé et pour éviter tout détournement des colis, le tracking des objets peut-être un plus d’un point de vue assurantiel évidemment, mais aussi pour des questions d’image de marque.

Lorsqu’on parle de transport de marchandises, les entreprises font de plus en plus appel à des solutions de logistiques multimodales. Ainsi, les conteneurs doivent aussi pouvoir être suivis lors de leur déplacement par les voies fluviales ou maritimes. Cette solution existe déjà grâce à des appareils qui combinent la 4G, le LTE-M voire même NB-IoT en position fallback. Ces réseaux sont déjà très largement déployés à travers le monde, ainsi dès que l’objet sera proche des récepteurs à terre, le device va relayer les informations notamment sa localisation.

3. S’assurer du respect d’une caractéristique pendant le transport

Au-delà même du tracking d’asset, l’IoT peut servir au bon respect de la chaîne du froid. Les conditions de transport des produits thermosensibles doivent être bien respectées pour éviter les contaminations. Ce type de solutions permet de s’assurer qu’une porte a été fermée correctement et que le contenu est resté à la bonne température entre son point de départ et son point d’arrivée.

Les contraintes de hardware

En parallèle du choix de la ou des technologie(s) à utiliser pour concevoir une solution efficace de tracking, d’autres éléments techniques sont à prendre en compte. C’est le cas notamment de la dimension de la batterie et de la qualité du capteur qui vont jouer un rôle important dans la durée de vie du produit.

Faire appel à des technologies bas débits et à faible consommation énergétique permet d’optimiser son business model et évite d’utiliser une batterie de dimension supérieure plus onéreuse à l’achat. La bonne combinaison de software, hardware et technologie permet donc d’être moins énergivore et par conséquent d’allonger la durée de vie de la solution proposée. C’est par exemple l’un des gros avantages de la technologie LTE-M pour la mobilité et la pérennité des produits permettant le tracking d’objets.

Il est également fortement recommandé d’utiliser une SIM endurcie pour faire du tracking d’objet. De même, la Sim soudée peut impacter la durée de vie du produit et améliore son efficacité. Tous les éléments étant scellés dans le boîtier, le produit n’en devient que plus efficace.

Lever les points bloquants du roaming

Le marché des solutions IoT gagnent en maturité au niveau international, bien que certains pays conservent leurs spécificités lorsqu’on parle de gestion de l’itinérance ou roaming. Le roaming a des aspects spécifiques en fonction des pays. C’est le cas par exemple du Brésil dont la législation locale exige que les solutions de tracking d’objet présentes sur le territoire soient affiliées à un IMSI local (International Mobile Subscriber Identity) et que le fournisseur de service utilise des datacenters locaux.

Les accords de roaming sont de plus en plus nombreux entre les différents opérateurs de télécommunication et ils travaillent à une standardisation des paramétrages des technologies tel que le LTE-M dans tous les pays, notamment sur la mise en veille eDRX et PSM. Une bonne nouvelle pour faciliter le tracking d’asset à l’international, de même que l’accélération du déploiement de la 5G. En effet, la 5G, tout comme la 4G, pourra être pertinente pour répondre à certaines problématiques même si nous n’en sommes encore qu’aux prémices sur les bénéfices que nous pourrons tirer de l’exploitation de cette technologie.