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Smart farming : définition et impact de l’Internet of Things

5 juin 2025
Dans un contexte de changement climatique et de raréfaction des ressources naturelles, et avec une démographie en croissance constante, l’agriculture doit se réinventer pour être plus performante, plus durable, et plus collaborative. La technologie et notamment l’Internet of Things participent à relever ces défis et permettent de mieux gérer les exploitations agricoles, et leur rendement.

Smart farming : définition

Le smart farming désigne l’utilisation des nouvelles technologies, et plus particulièrement des objets connectés, pour automatiser et améliorer la gestion des exploitations agricoles. Grâce à la technologie, les décisions ne dépendent plus uniquement de l’expérience ou des observations de l’exploitant : elles reposent sur des données fiables, précises, et mesurées en temps réel.

L’agriculture intelligente s’appuie notamment sur l’IoT (internet of things), à travers un réseau d’objets physiques tels que des capteurs, des caméras, des drones ou encore des véhicules autonomes. Ces objets sont capables de collecter l’information, de l’analyser et de la transmettre. Concrètement, le smart farming peut prendre la forme de capteurs d’humidité qui déclenchent automatiquement l’irrigation si nécessaire, de balises GPS qui suivent les déplacements d’un troupeau ou encore de capteurs thermiques qui détectent les signes de maladie dans un champ.

Ainsi, le smart farming ne consiste pas seulement à améliorer le rendement d’une exploitation : il permet une gestion plus durable, et plus collaborative.

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La technologie au service de l’agriculture

Les capteurs connectés occupent une place centrale dans le smart farming. Placés au sein d’une culture ou intégrés directement dans les équipements agricoles, ils permettent de maîtriser plusieurs paramètres : la température, le taux d’humidité de l’air ou des sols, le niveau d’ensoleillement, la vitesse du vent, le pH de l’eau… Avec un objectif précis : collecter toutes les informations qui permettront à l’agriculteur d’intervenir face à un risque, voire de l’anticiper en prenant une décision éclairée grâce aux informations mises à sa disposition. Dans certains cas, l’IA peut même être un outil d’aide à la prise de décision.

L’IoT permet également d’automatiser certaines tâches pour lesquelles l’intervention humaine n’a pas de valeur ajoutée, et de les réaliser à l’aide d’engins et outils autonomes. Un atout précieux pour déléguer les tâches répétitives ou fatigantes : l’agriculteur peut ainsi se consacrer à d’autres tâches et gagner ainsi en productivité et en efficacité

Ces dispositifs vont de pair avec des réseaux de communication solides, notamment via des carte SIM multi-opérateurs ou des réseaux LPWAN (Low Power Wide Arean Network), un type de réseau couramment utilisé dans l’IoT et qui permet de couvrir un grand nombre d’objets dotés d’une portée de plusieurs kilomètres). Ces réseaux de communication permettent de garantir une couverture en continu, y compris dans les zones rurales les plus isolées. Les informations collectées sont ensuite transmises à des plateformes qui les centralisent et les analysent. L’agriculteur peut ensuite consulter ces analyses directement depuis son smartphone ou son ordinateur afin de recevoir des alertes si une intervention est nécessaire rapidement. Il peut également automatiser des actions, comme le déclenchement d’un arrosage par exemple.

Autre outil fréquemment employé : le drone agricole permet de cartographier l’état et la santé des cultures via des caméras multispectrales. Ils facilitent ainsi le repérage des zones stressées, la planification des récoltes ou encore les dégâts occasionnés par des intempéries. Dernier outil qui participent à révolutionner l’agriculture : les robots agricoles qui sont capables de désherber, semer ou récolter sans intervention humaine, en paramétrant leur périmètre d’intervention. Avec un double avantage : automatiser des tâches pénibles, et pallier le manque de main d’œuvre dans certaines régions.

 

Des exploitations plus performantes, plus collaboratives et plus durables

Le smart farming représente une réelle avancée en termes de gain de performance et de durabilité. Les innovations mises à contribution permettent d’optimiser les ressources et d’éviter le gaspillage. C’est le cas lorsque des capteurs permettent d’identifier quelles zones ont besoin d’être arrosées et à quel moment, évitant un arrosage automatique de l’ensemble des cultures. Les engrais et les pesticides sont également utilisés de façon plus ciblée, afin de réduire les coûts mais aussi l’impact sur l’environnement.

En parallèle, la précision des données transmises par l’IoT permet d’améliorer les rendements des cultures et d’adapter les actions en fonction des premiers signes de stress hydrique ou de maladie. 

Au-delà des outils, l’agriculture intelligente ouvre une voie prometteuse vers une agriculture plus collaborative. En effet, les plateformes de données permettent de mutualiser les données collectées entre les agriculteurs d’une même région ou d’un même secteur agricole, de partager les alertes ou les bonnes pratiques, et de créer un réseau d’entraide et de partage. Cette mutualisation des données permet in fine d’améliorer la résilience du secteur, face aux aléas économiques et climatiques, qui sont malheureusement de plus en plus fréquents.

Sur le long terme, l’agriculture s’inscrit dans une démarche plus globale grâce au smart farming. En optimisant les ressources en eau et en énergie et en améliorant le rendement des exploitations, l’agriculture s’adapte à une population mondiale de plus en plus nombreuse, face à un dérèglement climatique qui s’accentue et des ressources qui se raréfient.

 

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Des technologies prometteuses, mais encore minoritaires

Si les progrès permis par le smart farming sont bien réels, ce type d’agriculture est encore loin d’être généralisé. Plusieurs freins empêchent encore son déploiement à grande échelle : 

  • des équipements coûteux : pour les petites exploitations, investir dans des équipements comme des drones ou des capteurs représentent une dépense importante. Même si le prix des objets connectés tend à se démocratiser, ils nécessitent un investissement initial parfois rédhibitoire, qui s’additionne au prix des abonnements aux plateformes de gestion de données.
  • des agriculteurs peu informés : l’utilisation efficace de ces nouveaux outils nécessite une maîtrise des outils numériques que tous les exploitants n’ont pas forcément. Un accompagnement solide des agriculteurs est donc essentiel pour les informer de l’existence de ces nouveaux outils, et les former à leur utilisation.
  • des zones pas toujours connectées : sans accès à un réseau fiable, l’IoT ne peut pas fonctionner de façon pérenne. Si le déploiement d’infrastructures adaptées est en cours, elles ne sont pas encore efficientes partout.

 

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