Un état des lieux du marché
Les récentes avancées technologiques autour de la connectivité cellulaire basse consommation ont largement contribué au développement du M2M.
En 2022, les technologies de communication cellulaire LTE-M et NB-IoT ont connu une adoption croissante, ce qui a posé les bases pour le remplacement progressif des technologies 2G et 3G, prévu pour être complet d’ici 2025 et 2026. Le nombre d’utilisateurs des technologies mobiles dans le monde a augmenté de 27 % en 2022 pour atteindre 2,7 milliards à la fin de l’année . D’ici 2027, ce nombre devrait augmenter de 15,4 %, portant à 5,4 milliards le nombre d’objets connectés en cellulaire. [1]
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Comment fonctionne le Machine to Machine ?
Le Machine To Machine (M2M) repose essentiellement sur le principe de la télémétrie. Ce processus bidirectionnel implique la collecte de données par des capteurs, qui sont par la suite transmises à un système centralisé pour traitement et analyse.
Pour ce faire, la technologie M2M est constituée de trois composantes principales :
- Les capteurs : ils capturent les données afin de les transmettre à d’autres appareils ou systèmes ;
- Les réseaux de communication : ils transfèrent les données entre différents dispositifs. Ces derniers peuvent être filaires (Ethernet, fibre optique) ou sans fil (Wi-Fi, LTE, 5G) ;
- Les plateformes de gestion des données : elles reçoivent, analysent et stockent les informations transmises par les capteurs.
Les principales applications du M2M
Le Machine To Machine a un impact significatif dans diverses applications, notamment :
- Ascensoristes : maintenance prédictive, gestion optimisée des actifs, amélioration de la fiabilité et la sécurité, réduction du nombre d’interventions.
- Automobile : norme eCall, véhicule connecté et autonome, géolocalisation, gestion à distance, sécurité routière, expérience utilisateur
- L’industrie : automatisation des chaînes de production, surveillance des équipements et gestion de l’énergie ;
- La santé : surveillance des patients, gestion des dispositifs médicaux et suivi des médicaments ;
- L’agriculture : gestion intelligente des cultures, irrigation automatique et suivi des conditions météorologiques ;
- La logistique : suivi en temps réel des marchandises, optimisation des itinéraires et gestion des inventaires ;
- Les bâtiments : contrôle de la qualité de l’air et du niveau sonore, réduction des coûts liés à la consommation d’énergie ;
- Le transport et la mobilité : gestion des feux de signalisation, limitation des embouteillages, utilisation des vélos et des trottinettes en libre-service.
M2M et IoT : quelles différences ?
Le M2M ou Machine-to-Machine est une technologie de communication entre machines intégrant un système de communication cellulaire (les réseaux historiques 2G/3G/4G).
Elle permet de transférer automatiquement des données terrains, récoltées par des objets communicants (capteurs), vers des serveurs distants en toute sécurité et sans intervention humaine.
Ces données captées par ces machines sont ensuite stockées sur des bases de données dédiées, traitée et analysée pour prendre des décisions qui peuvent, à titre d’exemple, se matérialiser par un ordre envoyé vers les machines installées sur le terrain.
L’IoT ou Internet-of-Things est quant à lui une notion beaucoup plus large que le M2M.
L’IoT englobe beaucoup plus de moyens de communication (Bluetooth, Wi-Fi, cellulaire, etc.) pour permettre l’échange de données avec ou sans intervention humaine.
En résumé, le M2M est une technologie de communication machine-à-machine spécifique, tandis que l’IoT est une approche plus large qui vise à connecter tous types d’objets quel que soit la technologie de communication utilisée.
[1] https://media.berginsight.com/2023/07/19222126/bi-globaliot8-ps.pdf