Economies d’énergie, un enjeu majeur sur le siècle à venir
Pour respecter l’accord de Paris, la France a pour obligation de rénover 34 millions de logement dans les 30 prochaines années. L’ensemble des acteurs de l’immobilier doivent se mobiliser pour atteindre ces objectifs et se mettre aux normes.
Construire et rénover des habitations ou des locaux professionnels en préservant l’environnement est aujourd’hui impératif. Comment l’IoT peut-il servir de catalyseur à la performance énergétique et environnementale des bâtiments ?
L’IoT, des technologies radio adaptées pour remonter des informations clefs
L’IoT dans le Smart-Building permet de connecter tous types de capteurs de façon simple et à moindre coût. Pour optimiser les consommations énergétiques d’un bâtiment, il est nécessaire de mesurer la consommation de façon précise afin d’identifier les axes d’amélioration. Le Smart-Building, dans ce cas, se matérialise par des capteurs spécifiques, positionnés à différents endroits du bâtiment en fonction des données à collecter. En les connectant, il est possible d’analyser la consommation en eau, en gaz et en électricité du bâtiment, de relever des températures ou des indicateurs de qualité d’air. Cette première étape permet d’optimiser la consommation et d’assurer le confort des usagers. Ainsi, une donnée indiquant une température trop élevée par rapport aux paramètres prédéfinis déclenchera des actions correctives pour réduire la chaleur. Idem pour une qualité de l’air dégradée qui nuit à la performance au travail.
De nombreuses technologies IoT permettent de connecter des capteurs. En particulier, la technologie LoRaWAN®, l’une des plus répandues, car elle est très facile à installer et à exploiter puisqu’elle ne requiert pas d’infrastructures lourdes.
La technologie LoRa® permet de connecter des capteurs avec une autonomie de plusieurs années, réduisant ainsi les coûts de maintenance du parc d’objets connectés. La portée des antennes radio étant de plusieurs kilomètres, elle permet à des opérateurs publics de proposer une couverture nationale avec des niveaux de services et de sécurité avancés.
Les données fournies par les capteurs sont accessibles dans le cloud en IP à travers des API ou plateformes métier. Ces dernières permettent de restituer la donnée aux utilisateurs pour qu’ils puissent la visualiser et l’analyser en amont de la prise de décision.
La rénovation et la construction ont tout à gagner à devenir « Smart »
Outre l’optimisation énergétique permettant des gains de plus de 20% sur les factures, d’autres cas d’usage bénéficient des technologies IoT.
Dans le tertiaire, la problématique majeure est celle de l’optimisation de l’espace. Le coût élevé du mètre carré dans de nombreuses zones incite les entreprises à revoir l’utilisation de l’espace pour optimiser chaque m2. Grâce à des capteurs de présence disséminés dans les salles de réunion et les bureaux, il est possible d’ajuster le nombre de mètres carrés réellement nécessaire ou de faciliter l’usage du bâtiment par les employés.
Les opérateurs de service du bâtiment peuvent utiliser des capteurs multifonctions pour connecter des appareils type VMC ou chaudières pour piloter à distance l’ensemble des installations et planifier les opérations de maintenance plus efficacement.
La formation, une nécessité au développement du Smart-Building
L’intérêt de l’IoT pour les entreprises est évident : elle est facile à installer – elle ne comporte aucun câble, son coût est faible – en comparaison avec d’autres technologies – et de nombreux capteurs et solutions sont disponibles sur le marché.
Néanmoins, l’expansion des nouvelles technologies requiert une montée en compétence des professionnels du bâtiment. Pour ce faire, des formations au déploiement d’un dispositif IoT, au paramétrage, à l’utilisation des plateformes métier sont désormais possibles auprès de certains acteurs IoT.
Naturellement, les écoles ont aussi un rôle crucial à jouer dans l’avenir du Smart Building. CentraleSupelec a lancé son premier cursus IoT et de nombreuses formations d’ingénieur ou de BTS intègrent dorénavant ces technologies dans leur formation. Cela permettra d’étoffer le nombre de professionnels maîtrisant la technologie et d’accélérer le rythme de déploiement dans les bâtiments de l’Hexagone.
Christophe Fouillé, Responsable Marketing chez Objenious